Basé une idée de Ma Lecturothèque, il s’agit de citer les premières lignes d’un livre pris dans sa bibliothèque. Cela vous permet de découvrir l’univers d’un auteur et qui sait de vous donner envie de lire l’ouvrage, et de mon côté, de me replonger dans des vieux livres et de les relire, qui sait? Le concept m’a fait songé au Test de la Page 99, précédemment évoqué dans un article du Baz’Art, et j’y ai immédiatement adhéré!
Pour ce troisième rendez-vous, qui je l’espère sera publié tous les mercredis, voici quelques lignes d’un livre de ma bibliothèque: Marina, de Carlos RUIZ ZAFON.
» Nous ne nous souvenons que de ce qui n’est jamais arrivé, m’a dit un jour Marina. Il aura fallu que s’écoule une éternité pour que je finisse par comprendre le sens de ces mots. Mais vaut mieux commencer par le début, qui, dans cette histoire, se trouve être la fin.
En mai 1980, j’ai disparu du monde pendant une semaine. Sept jours et sept nuits durant, nul n’a su où j’étais. Amis, camarades, professeurs et même la police se sont lancés à la recherche de ce fugitif que déjà certains croyaient mort ou devenu soudain amnésique et perdu dans des rues mal famées.
Une semaine plus tard, un policier en civil a cru me reconnaître: la description du graçon disparu concordait. Le suspect errait dans la gare de France, comme une âme en peine dans une cathédrale de fer et de brume. L’agent s’est approché de moi avec des précautions dignes d’un roman de la Série Noire. Il m’a demandé si j’étais bien Oscar Drai et si j’étais le garçon disparu de son internat sans laisser de traces. J’ai acquiescé sans desserrer les dents. Je me souviens du reflet de la voûte de la gare dans ses lunettes de verre. »
J’ai découvert cet auteur avec « L’Ombre du Vent », un titre poétique qui cachait un ouvrage des plus sublimes et un de mes coups de coeur livresques de tout les temps (oui oui rien que ca!). J’avais peur que Marina n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur, mais j’ai été rapidement rassurée, tant le style de ZAFON est un plaisir, et son univers riche… Les deux ouvrages sont à mettre dans toutes les mains!
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