Date de diffusion : depuis décembre 2019 sur Netflix
Nombre de saisons: pour l’instant, 2.
Origine : Série américaine
Avec, dans le rôle de : (Mel) , Martin Henderson (Jack), Colin Lawrence (Preatcher), Annette O’Tool (Hope)
Résumé:
Melinda Monroe répond à une annonce pour devenir infirmière praticienne dans la ville californienne de Virgin River, pensant pouvoir laisser ses souvenirs douloureux derrière elle. Mais elle découvre qu’il n’est pas si facile de s’intégrer dans un lieu aussi petit et qu’il va d’abord lui falloir guérir.
L’Avis d’Elodie:
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas lu la longue série d’ouvrages dont est tiré cette série. Mon avis ne porte donc que sur le soap opéra de Netflix, non sur les livres de Robyn Carr. Je pense lire au moins le tome 1 quand j’en aurais l’occasion, histoire de me forger un avis plus complet, d’autant que cette auteure semble assez populaire.
A la recherche complètement assumée d’un téléfilm de Noël sur Netflix, je suis tombée sur cette série de 10 épisodes, qui a déjà une deuxième saison. « Virgin River » en effet reprend certains stéréotypes des téléfilms hivernaux: la neige omniprésente, les feux de cheminée, les chalets en bois… Rien de surprenant donc à ce que la plateforme m’ait proposé cette série.
J’ai regardé les 10 épisodes de cette première saison, et honnêtement, je ne sais qu’en penser. Le synopsis est des plus classiques: une héroïne blanche, fragile, au passé mystérieux et torturé, décide de changer de vie et va s’isoler dans une petite ville où tout le monde se connaît. Les gens s’occupent d’elle car ils sont « une famille ». Elle parvient (un peu) à oublier ses tourments, et ce, grâce à un homme évidemment.
Je dois avouer doucement en avoir marre de ces films qui mettent en avant une vision si rétrograde de la femme. La série prétend lutter contre, mais c’est faux. Mel, notre héroïne, est une infirmière qualifiée. Mais son patron, un vieux papi bourru, ne l’écoute pas car c’est une femme. Les réalisateurs sont censés montrer la stupidité de ce point de vue, mais le personnage du docteur gâteux est attachant. Mel qui doit faire ses preuves pour que le doc change d’avis, alors que son seul diplôme aurait du suffir… Mais non, c’est à la femme de prouver ses compétences, non au réac de changer d’avis par lui-même parce qu’on est au 21e siècle.
Idem pour la romance. Le personnage de Jack est censé nous faire frémir, mais à titre personnel il me colle des frissons dans le mauvais sens. Il reste deux ans avec une femme, Charmaine, car c’est pratique, oublie presque de la quitter alors qu’il drague éperdumment Mel. Il lui construit une maison afin qu’elle reste en ville alors qu’elle ne lui a rien demandé, prend des décisions à la place de notre héroïne qui n’a même pas le droit de toucher un volant en sa présence… Son attitude se veut romantique, mais en réalité elle est complètement sexiste. Mel ne s’en sort que parce qu’il est là, et avance dans sa vie forcément accompagnée d’un homme qui choisit à sa place.
Les autres personnages féminins ne sont pas en reste. Ils sont soit insipides ( Charmaine a une attitude étrangement posée pour une femme qui se fait quasiment tromper…), soit carrément terrifiants… Je pense au maire de la ville, Hope. Si le fait que ce soit une femme qui dirige est positif, on ne se réjouit que peu de temps car la dame passe son temps à être indiscrète, à interférer dans des affaires personnelles qui ne la concerne pas, à crier et avoir des sautes d’humeur violentes quand elle ne donne pas d’ordres agressifs en soupirant sur le fait qu’elle est débordée. Bref, une attitude peu reluisante.
Cette vision si atterrante de la femme dans cette série est d’autant plus dommage que je ne peux nier des qualités à ce divertissement. Le casting est vraiment bon. Alexandra Breckenridge reste attachante, j’ai été ravie de voir Annette O’Toole, que j’adule, dans le rôle du fameux maire lunatique de la ville. Et j’ai été contente de croiser Daniel Gilles, de « Vampire Diaries »… Les acteurs sont bons, et heureusement. Ce sont leurs performances qui m’ont convaincue de poursuivre mon visionnage, bravo à eux.
Le lieu choisi pour le tournage est une vraie valeur ajoutée. C’est censé se passer aux Etats-Unis , mais ca a été tourné à Vancouver au Canada, et c’est splendide. Les forêts aux pins immenses, le fleuve qui miroite au soleil couchant, la montagne lointaine… Tout y est pour nous faire rêver!
Niveau rythme, si on oublie les problèmes de réflexion autour du rôle de la femme dans notre société, et bien c’est correct. Assez pour enchaîner les épisodes sans grand souci. On n’est pas surpris, il n’y a pas de suspense, mais ce qui est incroyable, c’est que cela donne quand même envie de continuer et que c’est attachant. La preuve que je suis vraiment trop bon public…
En conclusion
Je ne m’explique pas comment cette série a pu autant m’atterrer dans sa vision rétrograde de la femme… et autant me plaire grâce au casting et aux décors. C’est une série à regarder à mon avis en fond sonore, sans avoir de grandes exigences quant aux rebondissements. Elle me fait songer un peu aux productions Hallmark, logique, c’est de saison!
Image de couverture: photo personnelle, non libre de droit, Val d’Isère en 2016 (très peu américain je l’admets!)
Regardant très peu la télé et m’ennuyant très vite devant un petit écran, je vais passer mon tour, mais je trouve ton avis nuancé intéressant… C’est toujours étrange quand une ouvre arrive à susciter en nous des émotions si contradictoires !
Chez moi cela arrive hélas souvent lol. Mon féminisme cartésien s’oppose beaucoup aux films de Noël que je chéris pourtant… la schizophrènie me guette 😉
Je crois en avoir déjà entendu parler mais je n’avais pas relever …
Mais après la lecture de ta chronique je crois que je vais tenter l’aventure, moi aussi 😁
Je ne me souviens pas en détail des tomes que j’ai lu il y a quelques années mais ça m’avait laissé une très bonne impression. Si jamais je les relis, je penserai certainement à ce que tu mentionnes dans ce retour sur la série. 😉