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Kayla Marchal: l’Exil

Kayla Marchal (Tome 1) - L'exil par [Vagner, Estelle]Auteure : Estelle Vagner

Parution : février 2019 pour J’ai lu

Nombre de pages : 280

Editeur : Chat Noir, J’ai lu

Où se le procurer : J’ai lu, Editions du Chat Noir, Amazon, dans toutes les librairies

Note : 3/5 ♥

Résumé:

Pas facile d’être morphe quand sa forme animale ne daigne pas montrer le bout de son nez, encore moins quand on est la petite-fille de l’alpha. Chassée de sa meute, Kayla Marchal va devoir repartir de zéro… Mais pourra-t-elle encore se fier à quelqu’un ? Découvrez la trilogie d’Estelle Vagner, coup de cœur de Cassandra O’Donnell et lauréate du prix Imaginales des lycéens !

Prix Imaginales des lycéens « Une héroïne au tempérament de feu, un univers sombre et intrigant, une histoire addictive… bref, de la bit-lit comme on aime ! »

L’Avis d’Elodie:

Il y a quelques mois, j’ai eu la joie de gagner les livres « Kayla Marchal » grâce à un joli concours organisé par Orimagine sur instagram, encore merci à elle. Ayant lu les 3 tomes qui composent cette saga, me voilà en train d’écrire une chronique sur le tome 1 de l’histoire crée par Estelle Vagner.

Avant de commencer, je tenais à souligner la beauté des illustrations de couverture, c’est la première chose qu’on repère sur un livre, et là c’est un excellent choix.

Dans ce premier tome, on rencontre une héroïne attachante, Kayla, qui est chassée de sa maison par son grand père qui l’a élevée, et ce, à cause de sa différence… En effet, Kayla est une honte pour son clan, car elle n’arrive pas à se transformer en loup. C’est donc une morphe ratée, et quand vous êtes la petite fille de l’alpha, cela fait tâche dans le CV. Elle se réfugie chez un clan voisin, les Berger, qui ont bien connu sa mère défunte. Mais peu à peu, Kayla se rend compte que ses hôtes ne sont pas si accueillants que cela, et que leurs intentions ne sont pas si positives.

Nous sommes donc projetés dans un univers fantastique où « morphes » côtoient humains, où se transformer en animal n’est guère choquant et où personne n’est réellement ce qu’il paraît. Certes, ce genre de synopsis est à la mode. Une histoire de loups, de hiérarchie, de clans et de problème identitaire… On songe rapidement aux « Sentinelles de l’ombre » de Julie Arden, chez Rebelle Editions ou « Rebecca Kean » de Cassandra O’Donnell, qui d’ailleurs est une référence de l’auteure.

Mais si l’idée est certes déjà vue, Estelle Vagner y ajoute une dimension supplémentaire avec les Originels et Diane, je n’en dirais pas plus... L’auteure a réussi à créer un univers parfaitement maîtrisé, avec une mythologie claire, des articulations nettes entre les personnages et différents niveaux de réflexion. On suit la quête d’identité de Kayla, ses questionnements sur sa mère notamment, avant de se rendre compte que ce n’est qu’une infime partie de l’intrigue mise en place. Ces diverses strates dans l’histoire prouvent la maîtrise d’écriture de l’auteure, bravo à elle. J’ai vraiment apprécié tout le travail sur la création du milieu dans lequel évolue les personnages, et c’est ce qui m’a incité à poursuivre ma lecture sans trop grincer des dents.

Car hélas, ma lecture n’a pas été exempte de moments un peu décevants. Je crains que malheureusement, je supporte de plus en plus difficilement les intrigues amoureuses adolescentes, et là, il y a de la matière, pour mon plus grand regret. Qu’une gamine de 18 ans soit immature quant au chapitre relationnel, je peux le concevoir, mais j’ai du mal à m’y intéresser. Alors, bien sûr, le public cible est lycéen, l’ouvrage a d’ailleurs obtenu le prix Imaginales des Lycéens, bravo encore à Estelle Vagner. Donc en tant qu’adulte, forcément, je me projette moins. Mais déjà à 17 ans je détestais les triangles amoureux, les délires sur les types plus vieux et tatoués, les mecs faussement mystérieux qui appellent les filles « bébé » et qui sont expert en arts martiaux. Et dans l’ouvrage, il y a 3 potentiels prétendants à cette pauvre Kayla… Une demoiselle, qui au lieu de se dire qu’à 18 ans, sans famille ni toit vraiment à elle, il faudrait qu’elle se responsabilise vite, préfère se questionner sur lequel est le plus potable. Remarque, vu comme on peut être bête à cet âge, ca passe. Mais ca fatigue la lectrice. Beaucoup.

J’ignore pourquoi nombreux sont les ouvrages où l’on retrouve ces clichés. J’imagine que c’est un type de fantasme qui plaît au plus grand nombre, et ne nie pas que moi aussi le mythe du gars rebelle ne me dérange guère par moment. Mais pour un récit destiné à de jeunes adolescentes, j’aurais aimé une héroïne moins « pouffe » (et je ne vous parle même pas de sa meilleure amie Jade, encore pire), moins naïve, moins redevable aux hommes… Attention spoilers… C’est grâce à son grand père qu’elle survit ado, grâce à Max qu’elle découvre ses talents, grâce à Jeremiah qu’elle découvre sa féminité, grâce au père Berger qu’elle a un toit… Alors oui, c’est une fille forte. Mais grâce aux hommes. Donc … Pas forcément. C’était l’Elodie féministe qui parlait, sorry not sorry.

C’est d’autant plus dommage que je pense qu’en enlevant l’intrigue autour d’Ian, qu’en limitant la sensibilité de l’héroïne au charme de Jeremiah, ca aurait été tout à fait acceptable. Les personnages ne sont pas abominables, on sent que l’auteure les aime, vraiment, et qu’elle les fait évoluer avec plaisir. Et lire un ouvrage d’une auteure qui adore autant ses protagonistes et son univers, et qui arrive à nous le faire ressentir, bien c’est tout simplement génial. Mais on perd trop de temps non à découvrir la personnalité des héros, mais à essayer de suivre leurs errances amoureuses qui de plus ne sont guère surprenantes.

Le livre stagne ainsi pendant les 2/3 de l’ouvrage, sans grande action, ni grande découverte qui permettrait de faire avancer l’intrigue. J’évoquais dans les paragraphes précédents l’élégance de l’univers imaginé par Estelle Vagner, mais je réalise que le fait d’avoir lu les 3 tomes crée un biais. Ce fameux travail sur la mythologie, on ne le découvre que vers la fin du livre 1 et dans les tomes suivants, et c’est dommage. Après, vous le comprenez, la fin du livre « l’Exil » est pas mal du tout et motive à poursuivre la saga. Mais j’aurais aimé trouver les qualités du final plus tôt dans l’ouvrage.

En conclusion:

Un premier tome inégal, un univers fascinant et une écriture fluide mais des intrigues amoureuses et des personnages qui m’ont laissée dubitative. Ayant lu les 3 tomes, je peux vous dire que je ne regrette pas d’avoir poursuivi la saga, et que les ouvrages suivants sont meilleurs, mais il a fallu que je m’accroche par instants…

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Un commentaire sur “Kayla Marchal: l’Exil

  1. Génial pour les tomes suivants et merci beaucoup pour ton partage… Il faut d’ailleurs absolument que je me remette à cette saga 😊.

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